Il y a toute une histoire derrière ce dessin.
Et pour vous la conter, il faut commencer par la fin.
J'approche enfin de l'un des buts qui me tenait le plus à coeur. Je suis sur le point de mettre la touche finale à mon cursus de six années d'études universitaires en Art et en Psychologie pour devenir art-thérapeute. Soucieuse de botter les fesses du déterminisme social, je me suis intensément investie tout au long de ces années, au point d'en arriver à mettre de plus en plus de côté tous les autres domaines de ma vie (comme cela a pu se refléter ici). Mais si je peux aujourd'hui vous en parler, c'est parce que je commence tout juste à réaliser que mes efforts vont enfin porter leurs fruits.
Or, ce qui peut paraître facile à dire aujourd'hui était loin de l'être il y a encore quelques semaines, au moment même où j'ai été amenée à réaliser le dessin ci-dessus. J'étais alors en pleine rédaction de mon mémoire de fin d'étude en art-thérapie et ceux qui sont passés par ce rite initiatique savent à quel point on y frôle le burn-out. C'est à ce moment là que j'ai reçu par voie postale un carnet de dessin et des stylos à encre de chine. C'était Maria qui me les avait envoyés, en guise de soutien dans cette période que je traversais. Et pour la première fois depuis fort fort longtemps, je renouais avec cette activité qui était pourtant si réconfortante et naturelle chez moi depuis l'enfance : dessiner.
Je ne sais pas si en préparant son coup, Maria allait se douter de l'importance que son geste allait prendre pour moi. Ou peut-être que si... Quoi qu'il en soit, ce premier dessin lui fut bien entendu destiné, mais il inaugure surtout une nouvelle étape dans mon parcours, et je me réjouis à l'idée que je puisse enfin petit à petit reprendre le fil de ce que j'avais délaissé depuis quelques années.